Neige et glace

Cet exemple du décor du Sumothaï pour illustrer la réalisation d’un décor de neige et de glace. Il s’agit de donner une sensation de froid

Quelques mots tout d’abord sur la construction du décor qui fait partie intégrante du socle de la pièce. Je vais réaliser une petite falaise avec un surplomb où se cachera la fée. La construction en images :

  • Photo 1 : le socle est pris dans un morceau de tasseau carré de 50 mm, explosé au ciseau à bois et à la perceuse pour ébaucher la forme de la grotte. Cette pièce est collée sur une petite planchette moulurée qui servira de base
  • Photo 2 : je termine le gros oeuvre au milliput gravé dans le frais
  • Photo 3 : je complète avec quelques petits morceaux de pierre naturelle placés harmonieusement (c’est sans doute la partie la plus difficile)
  • Photo 4 : échauche de peinture pour juger de l’ensemble et mise en place des éléments de végétation au sommet. Ici je souhaite représenter le vent qui agite la cape, les cheveux et la bannière du personnage. Quoi de plus immatériel que le vent ! De la végétation un peu couchée suffit à le suggérer : un arbuste, quelques touffes d’herbe, et le tour est joué.

 

 

 

 

Passons à la neige

Ma recette pour la neige est à base de 2 produits différents, que je saupoudre sur la surface à recouvrir après l’avoir enduite de colle blanche (colle à bois) diluée à l’eau :

  • le premier est un additif pour résine de la marque « Microballons ». C’est une poudre bien blanche très fine et matte ; je l’utilise en premier pour recouvrir les surfaces en créant des volumes
  • le second de la neige artificielle Andréa ; je m’en sers uniquement pour la finition ; elle est pleine de petits cristaux brillants qui donnent un aspect très crédible à la surface.
  • Pour enneiger les branches et les herbes, même procédé mais la neige est posée à l’aide d’un pinceau humide.

 

 

 

 

... puis à la glace

Pour restituer une ambiance glacée de rochers couverts de verglas, j’utilise de la peinture et du vernis brillant. 

 

  • La palette de couleurs doit être riche pour restituer beaucoup de nuances de gris et de bleus ; tous vos tubes de couleur froide vont être mis à contribution (à titre indicatif : du violet de Bayeux, du bleu indigo, du vert Lefranc n°2, du noir de vigne, du noir d’ivoire, du blanc de titane … Quelques petites touches d’ocre jaune par-ci par-là pour rythmer. Le fond de la grotte, moins éclairé, est peint de couleurs sombres.
  • Une alternance de lavis et de brossage à sec. Pour une fois qu’on peut se défouler en faisant valser le pinceau, autant en profiter ! Il suffit de s’arrêter lorsque l’effet est satisfaisant, et on peut facilement corriger une erreur.
  • Pour donner de la profondeur à la glace, je procède en plusieurs étapes avec séchage intermédiaire (peinture, vernis brillant par endroit, re-peinture, re-vernis …).
  • Pour les stalactites : une petite mèche de coton trempée dans la superglue, un peu de vernis brillant et le tour est joué (la superglue peut également être utilisée pour reproduire le verglas).

 

 

 

Pour conclure, un mot sur l’harmonie des couleurs : une forte proportion de bleu (le ton général froid de la grotte) est présente dans toutes les couleurs de la fée, y compris de la peau. Indispensable pour intégrer le personnage dans son environnement